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SEANCE 2: ETUDIER LE DEBUT D'UNE NOUVELLE REALISTE:La Parure, Maupassant

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SEANCE 2: ETUDIER LE DEBUT D'UNE NOUVELLE REALISTE:La Parure, Maupassant Empty SEANCE 2: ETUDIER LE DEBUT D'UNE NOUVELLE REALISTE:La Parure, Maupassant

Message  Admin Jeu 8 Déc - 15:16

LA MISE EN PLACE DE L’INTRIGUE : CORRECTION DES QUESTIONS
1.b. Mathilde ne se plaît pas dans sa vie. Elle est malheureuse. En effet, le champ lexical de la souffrance est très présent dans tout ce début de nouvelle : « regrets désolés », « rêves éperdus », « souffrait », « torturaient », « elle pleurait pendant des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir, de détresse ».
On peut entendre sa plainte continuelle et languissante à travers la répétition de certains mots comme « souffrait » ou « songeait » qui insistent sur le fait qu’elle pense en permanence à ce qui lui manque.
De plus, l’emploi des formes négatives souligne ce qui lui manque et qu’elle évoque dans de longues énumérations : « elle n’avait pas de dot, pas d’espérances, aucun moyen d’être connue, comprise, aimée, épousée par un homme riche et distingué ». Conséquence : « elle se laissa marier avec un petit commis ». « Elle n’avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien » : nous pouvons voir ici une négation de tout ce dont elle rêve.
Les énumérations permettent également d’insister sur ce qu’elle voudrait ardemment : « Elle songeait aux antichambres muettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères… » : les longues énumérations traduisent sa rêverie émerveillée et sans fin sur un monde luxueux et raffiné qu’elle ne connaîtra jamais et qui contraste avec sa vie.
Maupassant, dans le début de sa nouvelle joue sur le contraste saisissant entre la vie actuelle de Mathilde et sa vie rêvée, ce qu’elle voudrait avoir (« elle songeait » suivi de longues énumérations) et ce qu’elle a vraiment : « Elle n’avait pas de toilettes, pas de bijoux, rien ». Tout l’extrait repose sur ce jeu d’oppositions.
2.a. b. Le temps majoritairement employé est l’imparfait de l’indicatif. Il sert à la fois pour la description : « elle n’avait pas de dot », « c’était une de ces jolies filles » et à décrire la vie passée de Mathilde, ses habitudes : « elle souffrait », « elle songeait », « quand elle s’asseyait ». Il s’agit d’actions répétitives. La vie de Mathilde est routinière et monotone. Elle s’ennuie et s’enferme dans des rêveries sans fin et des regrets.
3.a. L’événement qui lance l’action est l’invitation par le ministre de l’Instruction publique et Mme Georges Ramponneau à une soirée à l’hôtel du ministère » (une réception).
« Or, un soir » sont les deux connecteurs.
Le temps utilisé est le passé simple car c’est une action qui vient briser la monotonie du couple et introduire un élément perturbateur. « son mari rentra ».
II/ LA CONDUITE DU RECIT, LES ELEMENTS REALISTES
4. Le narrateur est hors de l’histoire. Son récit est à la troisième personne : « elle », « son mari »…Le point de vue utilisé est le point de vue omniscient ‘il sait tout sur la vie passée de Mathilde (« elle fut simple »…) mais il est à certains moments interne. On ne connaît que les pensées de Mathilde.
5. Le dialogue est introduit après l’élément perturbateur (l’annonce de la soirée). Le fait d’employer le dialogue à ce moment-là permet de « zoomer » sur la scène. Comme elle vient rompre la monotonie, elle mérite d’être racontée en détails.
Les verbes introducteurs de parole sont les suivants : « murmurant », « elle déclara avec impatience », « il balbutia », « il bégaya », « elle répondit d’une voix calme », « il reprit », « elle répondit en hésitant », « il dit cependant ». On voit bien que c’est Mathilde qui mène le jeu et son mari qui essaie de la contenter.
Les indications de gestes : « elle jeta avec dépit l’invitation sur la table », « elle le regardait d’un œil irrité », « Il se tut, stupéfait, éperdu en voyant que sa femme pleurait », « par un effort violent elle avait dompté sa peine », « en essuyant ses joues humides », « il avait un peu pâli ».
6. Des éléments qui ancrent l’histoire dans la réalité : certains termes comme « employés », « commis du ministère de l’Instruction publique », le champ lexical du statut social : « caste, race, déclassée, naissance, famille, convenable.. », le thème de l’argent, l’évocation d’un dîner avec le pot-au-feu, le champ lexical du mobilier, de la maison, l’évocation de la situation des femmes….La date (le 18 janvier) et le lieu (on imagine que l’action se passe à Paris), le champ lexical de l’accoutrement (habits et bijoux) : « parure », « soie », « parée », « toilettes », « bijoux », « robe », « nippée ».


SYNTHESE :
La nouvelle réaliste présente des personnages, des situations, des lieux que l’on pourrait trouver dans la réalité : lieux géographiques (Paris, Normandie…), milieux sociaux et professionnels précis (petite bourgeoisie parisienne, employés de ministère, paysans…).
L’image donnée de la réalité est souvent pessimiste est cruelle. LE récit réaliste donne ainsi au lecteur l’illusion du vrai.
Le début d’une nouvelle permet de mettre en place l’action et de créer une atmosphère réaliste. Elle insiste sur les circonstances de l’action. Elle sert à présenter le ou les personnages et à expliquer leur condition de vie avant que ne survienne un changement qui va faire évoluer leur vie.
Elle est donc rédigée à l’imparfait (majoritairement) puisqu’elle permet de décrire les personnages et leurs sentiments et leurs habitudes.

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