SEANCE 4: les péripéties dans la Parure
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SEANCE 4: les péripéties dans la Parure
I/ LA PROGRESSION ET LE RYTHME DU RÉCIT
1) Chronologie
I/ Emprunt du bijou
II/ Soirée : une nuit
III/ Perte du bijou : dans la soirée
IV/ Recherche du bijou : une semaine à peu près.
V/ Achètent une autre parure (3 jours plus tard) après que Loisel a réuni les fond et la remettent à Mme Forestier qui ne se rend compte de rien : quelques jours.
VI/ Changement de vie des Loisel : résumé de leur vie de labeur durant 10 ans jusqu’à ce qu’ils remboursent.
VII/ Rencontre de Mme Forestier un dimanche qui lui révèle que la rivière de diamants était fausse.
Les indicateurs de temps:
1) « Un soir » : invitation chez le ministre.
2) Quelques jours plus tard est triste car elle n’a pas de parure.« Le jour de la fête approchait »
3) « Le lendemain » : va chercher une parure chez son amie Mme Forestier.
4) « Le jour de la fête arriva » : récit du bal.
5) « vers quatre heures du matin » (« elle partit vers 4h du matin ») : se rend compte qu’elle a perdu son bijou.
6) Son mari part à la recherche du bijou entre 4h et 7h du matin. Il rentre « vers 7h ». Il repart ensuite pour la Préfecture, les journaux, promettre une récompense et revint « le soir ».
7) Cherchent pendant une semaine : « au bout d’une semaine, ils avaient perdu toute espérance ».
Partent « le lendemain » de joailliers en joailliers pour trouver une parure identique.
9) Ils prièrent le joaillier de ne pas la vendre « avant trois jours ». Achètent la parure.
10) Changement de vie
11) « Au bout de dix ans » arrivent à tout rembourser.
12) « or, un dimanche » : Mathilde croise Madame Forestier qui lui avoue que la parure était fausse.
SYNTHÈSE :
Le temps peut être exprimé par :
Un indicateur temporel (ou connecteur) : ex : « le jour de la fête arriva » (ici, l’indicateur de temps a pour fonction sujet mais il permet d’exprimer le temps).
Un complément circonstanciel de temps ex : « vers quatre heures du matin », « un soir », « un dimanche ».
Les compléments circonstanciels de temps expriment :
La durée de l’action : « elle attendit tout le jour, dans le même état d’effarement »
La fréquence : ex : « tous les jeudis, elle allait au marché ».
Le moment de l’action : « un jour », « le lendemain », « vers quatre heures »…
2) Les lieux réalistes
« La Seine », La Préfecture de police, les journaux, chez le joaillier, chez l’épicier, le boucher, le fruitier, Champs Elysées.
3) Les ellipses
« Le jour de la fête arriva » (absence de récit entre le moment où elle emprunte la parure et le moment où la fête se produit).
« Elle partit vers 4h du matin » : on ne sait pas ce qui se passe entre le début et la fin du bal. Saut dans le temps.
« Au bout d’une semaine » : autre saut dans le temps. La semaine n’est pas évoquée.
Les scènes (dialogues, actions racontées en temps réelles)
Le narrateur s’attarde sur le moment où Mathilde emprunte la parure et le moment où elle se rend compte qu’elle ne l’a plus. En effet, ce sont deux moments clés de l’histoire. Le bal n’est qu’une parenthèse heureuse que Mathilde paye bien cher.
II/ LE COUPLE LOISEL
4)Mathilde est orgueilleuse et a honte de sa condition. Elle aimerait appartenir à la haute société.
a) Durant le bal, Mathilde est euphorique : « dansait avec ivresse , emportement, grisée par le plaisir, ne pensant plus à rien ».
b) Ce bonheur n’est pas partagé par son époux qui s’est assoupi vers minuit alors que sa femme danse jusqu’à 4h du matin. « Son mari, depuis minuit, dormait dans un petit salon désert… »
c) Le rythme de la phrase vient des répétitions, « avec », « dans la », « dans une », « tous ces », « toutes ces » mais également dans la segmentation de la phrase en groupes de mots ayant à peu près la même longueur et reproduisant en quelque sorte la mélodie de la valse.
6) Loisel fait preuve de sang-froid et de réflexion. Il reste calme, essaie de raisonner et ne s’énerve pas après Mathilde.
Il fait preuve de bon sens et de réflexion : « Tu es sûr que tu l’avais encore en quittant le bal ? », « Mais si tu l’avais perdu, nous l’aurions entendue tomber ».
Il fait preuve de résolution et de bon sens (raisonne) et de prévoyance: « Je vais refaire le trajet que nous avons fait à pied »/ « Il faut dit-il, écrire à ton amie…cela nous donnera le temps de nous retourner ».
Il fait preuve de persévérance : « Il se rendit à la Préfecture de police, aux journaux…partout où un soupçon d’espoir le poussait ».
Il ne se plaint pas. Seule « sa figure creusée et pâlie » laisse deviner sa souffrance.
7) Mathilde cache les faits à son amie car cela traduirait chez elle de la négligence. Elle serait mal vue par Mme Forestier voire elle susciterait sa colère. De plus, elle serait obligée de lui avouer sa situation et se sentirait humiliée. Cette parure est le symbole de la richesse à laquelle elle aspire et qu’elle n’aura pas. C’est une société du paraître. Il faut préserver/sauvegarder les apparences.
SYNTHÈSE : Les péripéties et le rythme du récit permettent de mettre en valeur le drame des Loisel. Une seule soirée va engendrer pour eux une vie laborieuse.
Maupassant utilise le dialogue pour les temps forts de l’histoire tandis que le résumé permet de passer sur des événements de moindre importance voire d’insister sur un enchaînement de faits (exemple : la recherche effrénée du bijou par M. Loisel).
L’emploi de noms réalistes permet de donner l’illusion du réel. Une telle situation dans un tel environnement aurait très bien pu arriver.
Maupassant respecte également les valeurs des différentes classes sociales.
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